Mise en place d’une Politique Handicap. Vous avez dit « facile » ?

  • 22 mai 2018

Voici quelques informations et chiffres intéressants. Une étude a été menée par Kantar TNS pour le Club Etre. Celle-ci met en avant le paradoxe qui existe entre la volonté des entreprises à mettre en place une politique handicap et les difficultés auxquelles elles sont confrontées au quotidien.

240 dirigeants ont été interrogés, de différentes tailles et tous concernés par l’obligation d’emploi de 6% de travailleurs en situation de handicap.

Ce qui ressort de cette étude :

  • Plus une entreprise est grande, plus son regard sur le handicap est structuré, car plus de temps et des moyens y sont alloués. 80 % des sondés y consacrent moins de 5 % de leur temps, alors que 13 % des entreprises disposent d’une équipe dédiée à la gestion du handicap. Ce taux s’élève à 39 % pour les entreprises de 250 salariés et plus.
  • 97 % des entreprises déclarent que la mise en place d’une politique handicap est importante, mais 57 % précisent également que leur société a d’autres priorités à traiter au quotidien.
  • Les entreprises sont toutefois conscientes qu’une politique du handicap peut être bénéfique en termes de valeurs telles que l’amélioration de la solidarité au sein de l’entreprise (76%), un plus fort engagement des salariés (54%) et une amélioration de la réputation de l’entreprise (46%).
  • Un quart des entreprises ne connaissent pas les implications de la loi du 11 février 2005. Même si le cadre légal est jugé utile pour 81 % des sondés, il est également perçu comme perfectible (78%), contraignant (67%), complexe (66%), et chronophage (54%).

Un autre point est abordé, celui des freins à l’inclusion. Le frein majeur mis en avant par les entreprises au moment de recruter une personne en situation de handicap est le manque de compétences attendues (83%) et le manque de moyen en interne pour mettre en place ladite politique (71%).

L’étude met en évidence les attentes fortes des entreprises face à ces difficultés, comme un dialogue plus efficace avec les institutionnels (84 %), ainsi qu’une simplification du cadre légal (79%).

De quoi donner des éléments intéressants pour la réflexion et la concertation du futur projet de loi.

Source : ASH n°3061 – 18 Mai 2018.